Manuscrits

raccommodés

Le raccommodage est une pratique ancienne qui est devenue très tendance. Aujourd’hui, c’est devenu un acte militant, on raccommode les vêtements, les pulls et toutes sortes d’objets, et cela doit se voir. Mais saviez-vous qu’au Moyen Âge, on utilisait des techniques similaires pour pallier aux défauts des manuscrits et masquer les trous ?

La préparation des parchemins étant délicate et couteuse, ceux qui présentaient des entailles, des trous et des cicatrices étaient raccommodés avec du fil.
On retrouve sur certains manuscrits les traces de ces réparations et parfois, plus que de simples sutures faites avec du fil, ce sont de véritables broderies que l’on découvre.

C’est le cas du manuscrit 464 des Bibliothèques-Médiathèques de Metz, un petit bréviaire qui compte une vingtaine de réparations brodées de fils de couleurs.

Ici, une suture a été faite bord à bord pour éviter que l’entaille ne s’agrandisse.

ici, une suture a été faite bord à bord pour éviter qu’une entaille ne s’agrandisse

Là, une broderie d’entrelacs a été réalisée pour combler un trou et consolider la page.

Là, une broderie d’entrelacs a été réalisée pour combler un trou et consolider la page.

Les réparations étaient exécutées avant ou après l’intervention du scribe, par les scribes eux-mêmes ou dans des couvents de femmes. C’est le cas d’un manuscrit du 14ème siècle conservé à Uppsala, en suède. Les broderies ont été réalisées par les nonnes avec des fils de soie dont les couleurs sont remarquablement conservées

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